Les Variétés Sur Le Corps À Un Élément
نویسنده
چکیده
Une fantaisie récurrente de plusieurs mathématiciens ([22], [14], [19], [11], . . .) est l’existence d’un “corps à un élément”, noté F1, et d’une géométrie algébrique sur ce corps. On pense par exemple que le groupe des points de SLN dans F1 est le groupe symétrique des permutations de N lettres, et que ces N lettres sont les points dans F1 de l’espace projectif P N . Et l’on s’est aperçu depuis longtemps que des formules connues pour les points d’un groupe de Chevalley dans le corps fini Fq, q > 1, donnent par la spécialisation q = 1 des formules vraies pour le groupe de Weyl correspondant. Par ailleurs, l’analogie entre corps de nombres et corps de fonctions incite à chercher un corps de base pour la courbe affine Spec(Z). Enfin, il y a un intérêt croissant en géométrie arithmétique pour les variétés algébriques sur Z issues de constructions combinatoires sur les ensembles finis. Le but de cet article est de proposer une définition des variétés sur F1. Pour ce faire, on part de l’idée qu’une variété X (de type fini) sur F1 doit avoir une extension des scalaires à Z, qui sera un schéma XZ de type fini sur Z. Les points de X (dans un anneau ad hoc) sont alors une partie, qu’on supposera finie, de l’ensemble des points de XZ. Par exemple, l’ensemble des points du groupe multiplicatif Gm sur F1 dans un anneau R fini et plat sur Z est l’ensemble (fini) des racines de l’unité contenues dans R. La variété XZ doit être entièrement déterminée par X (à isomorphisme unique près). Autrement dit, les variétés sur Z obtenues par extension des scalaires de F1 à Z possèdent une description “combinatoire finie”. Notre résultat principal (Théorème 1) est que les variétés toriques lisses peuvent être définies sur F1. Un autre exemple, inspiré de la théorie d’Arakelov, consiste à associer à tout réseau Λ ≃ Z muni d’une norme hermitienne sur Λ ⊗ Z C une
منابع مشابه
Sur les collapses de corps différentiels colorés en caractéristique nulle décrits par Poizat à l'aide des amalgames à la Hrushovski
En 1991, Hrushovski [7, 5] donna une preuve de la conjecture de Mordell-Lang pour les corps de fonctions. Ce résultat était déjà connu en caractéristique nulle, mais l’originalité de cette nouvelle preuve réside dans son approche uniforme en toutes caractéristiques. Elle consiste à remplacer la structure du corps algébriquement clos de base, par une structure de corps dans laquelle l’énoncé de ...
متن کاملDéfinissabilité dans les Corps de Fonctions p-Adiques
We study function fields over p-adically closed fields in the first-order language of fields. Using ideas of Duret [D], we show that the field of constants is definable, and that the genus is an elementary property. ?0. Introduction. Soit p un nombre premier fixed. Un corps p-adiquement clos est un corps elementairement equivalent au corps des nombres p-adiques, Qp. Le langage des corps sera le...
متن کاملSur Le Développement Spectral De La Formule Des Traces D’arthur-selberg Sur Les Corps De Fonctions Ii
In this paper, we give the fine spectral expansion of the ArthurSelberg trace formula on function fields for a reductive group over a finite field. It is analogue to the work of Arthur on number fields and extends the work of Lafforgue on function fields for general linear groups. On établit le développement spectral de la formule des traces d’Arthur-Selberg sur les corps de fonctions pour un g...
متن کاملIrreducible Components of Rigid Spaces
Cet article donne les fondements de la théorie globale des composantes irréductibles d’espaces analytiques rigides sur un corps complet k. Nous prouvons l’excellence d’anneaux locaux sur les espaces rigides sur k. De là, nous prouvons les théorèmes standards d’existence et nous montrons la compatibilité avec les notions des composantes irréductibles pour les schémas et les schémas formels. Le c...
متن کاملSUR LA CLASSIFICATION DE QUELQUES φ - MODULES SIMPLES Appendice à On the structure of some moduli spaces of finite flat group schemes
Dans cet appendice, on détermine les φ-modules étales simples sur F̄p((u)) dans une situation légèrement plus générale que celle étudiée dans l’article ([1]). On fixe p un nombre premier et on pose k = F̄p et pour tout q, puissance de p, on définit Fq comme l’unique sous-corps de k de cardinal q. Soient σ un automorphisme de k et b > 1 un entier. On note l le sous-corps de k fixe par σ et, plus g...
متن کامل